Née à Clichy-sous-bois, de parents immigrés, ayant acquis leur nationalité française par la guerre et le mariage, et de grands-parents apatrides ou étrangers, je me sens comme vous… et je veux comme vous, égalité et justice ici et maintenant, tout de suite… je revendique également pleinement mon libre-arbitre et ma liberté
Entre les lignes entre les mots
Nous sommes les filles et les fils de ce que Louis-Ferdinand Céline désignait comme « ce grand ramassis de miteux, de chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde ».
Nos parent-e-s et nos grands-parent-e-s ont figuré sur l’affiche rouge un jour de 1944 ou ont été jetés dans la Seine un jour de 1961. Nous sommes les enfants de celles et ceux que les Papon ont arrêté-e-s, déporté-e-s, raflé-e-s, ratonné-e-s, interné-e-s aux Milles, à Argelès ou à Drancy.
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