TIC, colonialité, patriarcat : société mondialisée, occidentalisée, excessive, accélérée… quels impacts sur la pensée féministe? Pistes africaines, Mankon, Langaa Research & Publishing CIG, 2016, 293 p. https://joellepalmieri.wordpress.com/2016/07/02/tic-colonialite-patriarcat/
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Dans la partie critique de sa recension, Saliou Ngom ne retient que le contenu de dix pages sur 300. Il est dommage qu’il déforme cette partie intitulée « Backlash traditionaliste, « pesanteurs socioculturelles et religieuses» : des rhétoriques réactionnaires » tout en venant en contradiction avec ce qu’il expose précédemment.
Le nationalisme et le traditonnalisme (et non la tradition) que j’y mentionne font référence aux rhétoriques de dirigeants africains, ce qu’il oublie de mentionner, tout comme l’usage par ces mêmes dirigeants de la religion comme vecteur de backlash (alors qu’elle peut ne pas l’être intrinsèquement).
Par ailleurs, il invoque la représentation et les valeurs d’une Afrique avec des « traditions et religions locales » (ce qui est un postulat, que je ne pose pas, considérant une Afrique multiple et diverse) pour mettre en lumière un prétendu schisme que je défendrais qui consiste à mettre en avant un « féminisme occidental », ce qu’il serait souhaitable de définir par ailleurs (selon moi il y en a plusieurs, qui ne se recoupent pas forcément).
Cette analyse me parait très subjective et ne prend pas en compte ni ma critique de l’institutionnalisation du genre par les organisations internationales, institutionnalisation vecteur de subalternité, ni ce qu’il souligne pourtant, mon constat d’alternatives portées, malgré le contexte dominant, par des organisations de femmes ou féministes locales, c’est-à-dire un « autre » féminisme porteur d’une nouvelle épistémologie féministe.
Une réflexion au sujet de « Recension de TIC, colonialité, patriarcat par Saliou Ngom, Recueil Alexandries n°17, Terra-HN »