
in Adresses n°5 – 7 octobre 2024 – « Prendre en compte les actes et ne pas jouer aux dés », p. 27
Le monde contemporain connaît des contextes économiques tendus, dans lesquels les inégalités de classe, de race, de sexe, perdurent ou se créent. Ces tensions sont en première observation le produit d’une mondialisation aujourd’hui néolibérale, qui provoque un accroissement du chômage, une augmentation des écarts de richesse et une paupérisation grandissante. Dans la gestion de la vie quotidienne (éducation, santé, nutrition des ménages) qui leur est socialement allouée, les femmes de la « base » se voient enfermées dans des rôles de «femmes de service» (Falquet, 2014), se retrouvent seules responsables du foyer, perdent des droits, sont victimes de violences sexuelles et sont amenées à développer des stratégies de contournement.
Même si la mesure des impacts économiques de la mondialisation sur les femmes de la base est importante et que les modes opératoires déployés par ces femmes pour transformer la réalité quotidienne sont multiples, cette mondialisation ne s’arrête pas aux frontières économiques telles que la compréhension des politiques néolibérales pourrait le laisser entendre. Elle est à l’origine de nouvelles formes de violence, banalisées par les États du centre ou de la périphérie, et connaît de forts impacts colonialitaires, c’est-à-dire qu’elle reproduit l’imbrication des rapports de domination produits par le patriarcat et l’occidentalisation, dans le cadre du capitalisme mondialisé, et en produit de nouveaux, le tout de façon accélérée, en surenchère et dans l’excès, et à tous les niveaux, ceux des États, du secteur privé et des populations. À ce titre, et en particulier en Afrique, la mondialisation n’a aucun caractère décolonial.
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Extrait de la présentation du numéro de la revue par Didier Epsztajn, Michel Lanson, Patrick Silberstein
« Qui veut connaître le programme, regardera les actes », déclare Édouard Moreau, le 10 mai 1871. Engagé au 183e bataillon de la Garde nationale, élu au comité central de la Garde nationale, c’est lui qui propose, le 18 mars, l’organisation des élections qui feront de la Commune la nouvelle légalité parisienne.
Édouard Moreau sera fusillé le 25 mai à la caserne Lobau.
Si la démocratie ne se résume pas aux processus électoraux, le respect de ceux-ci ne saurait nous être indifférent. Élections au Venezuela avec un texte sur la situation post-électorale – l’imbrication du civil, du militaire et du policier – complété par d’autres textes proposés en liens. Élections à venir aux États-Unis avec un petit dossier.
Une réflexion au sujet de « Mondialisation : pourquoi la décolonialité cache la colonialité »