Trois colères

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Le jeudi 24 mars 2022 à 18h, Aglaé & Sidonie à Marseille organise une rencontre autour de trois livres de femmes. Je suis ravie de présenter « La douleur impensée, autopsie féministe de la fibromyalgie, une “maladie de femmes” » (chez M Éditeur) aux côtés de Virginie Jortay (« Ces enfants-là » aux éditions Impressions nouvelles) et de Reine Prat (« Exploser le plafond, précis de féminisme à l’usage du monde de la culture » aux éditions Rue de l’échiquier). Nous échangerons sur nos coups de gueule synchrones et partagerons nos expériences avec le public, accompagnées par le piano de Nathalie Négro.

Aglaé & Sidonie, 18 rue Beauvau, 13001 Marseille, entre l’Opéra et le Vieux-port…

Pour en savoir plus: https://www.facebook.com/events/657305058905684


Virginie Jortay a choisi le roman pour disséquer les impacts de la libération sexuelle sur les enfants, Reine Prat l’essai pour ausculter le monde des arts et de la culture au prisme des inégalités de genre et de race et enfin moi, l’autopathographie, pour autopsier la santé à travers le vécu d’une maladie impensée, la fibromyalgie. Cette aventure commune dépasse le simple « point de ralliement » (des amies communes), ou un point de rencontre (trois parcours d’écriture), pour atteindre un croisement peu banal de nos radicalités, chacune prenant sa source dans le féminisme. En nous lisant, relisant, aidant mutuellement, nous avons simultanément exprimé notre besoin de lier expérience intime et politisation des sexualités, de la culture, de la santé. Notre envie conjointe de transmettre les savoirs acquis (vécus d’une enfance à la fin des années 1960, de l’observation des inégalités femmes/hommes dans la culture, de la maladie), nous a permis de mettre des mots sur des violences réelles – sexuelles, psychiques mais aussi épistémiques (domination par normes de connaissance interposées incluant racisme, sexisme, classisme, validisme, élitisme/entre-soi…) – et leurs pendants, l’impunité de leurs auteurs et l’invisibilisation des victimes.

Dans la joie, la bonne humeur et avec générosité, nous avons révélé une identité collective. À défaut de  refaire l’histoire, chacune a eu à cœur de tisser des liens, d’inclure ce qui est exclus en raison de clichés ou de stéréotypes : penser les violences sexuelles banalisées de l’après 68, pointer la place et les représentations minorées des femmes et des racisé·s dans la culture et « à la ville », rendre compte de la création d’ignorance de genre de la médecine et plus généralement des professions de santé. Nous avons réussi à  distiller chez chacune d’entre nous un grand souffle de liberté qui s’exprime tout au long des trois ouvrages.

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